VII/ Une approche de Mère Ludgarde
La vie de Mère Ludgarde n’est pas celle de la majorité des soeurs de l’Institut. Désireuse de devenir missionnaire, elle a enseigné en province avant de briguer une première direction à Armentières en 1895. Elle voit son souhait réalisé en partant au Japon en 1897, pour devenir l’assistante de Mère Mathilde, puis elle devint supérieure à Shizuoka, Yokohama, Singapour, avant de rentrer en France, à Marseille, où elle termine ses jours.
Mère Ludgarde est un témoin direct de l’expansion de l’Institut en Asie, tandis que le siècle du renouveau missionnaire s’achève.
Elle se révèle à travers sa correspondance comme une femme enthousiaste, énergique, ferme dans certaines de ses idées, soucieuse des autres soeurs, et abandonnée à la volonté divine.
Les lettres d’elle qui nous sont parvenues – lacunaires pour de nombreuses années – manifestent l’attachement qu’elle avait à rendre compte à la Supérieure générale ainsi qu’à ses conseillères de ses activités comme supérieure d’Armentières, puis dans les missions, mais aussi de ses sentiments et ses pensées les plus profondes.