I/ Jeunesse et débuts dans l’Institut
Née le 9 février 1814 à Suriauville, dans les Vosges, Marie Justine Raclot est le premier enfant de François Raclot, futur maire du village, et Charlotte Ramirelle, veuve d’une première union. Issue de la bourgeoisie rurale, elle est entourée d’une famille nombreuse et très croyante. Son enseignement primaire achevé, elle reçoit une éducation plus poussée au pensionnat des soeurs de l’Instruction charitable du Saint-Enfant-Jésus – un des noms portés par les soeurs de l’EJNB – à Langres, de ses douze à seize ans. C’est au cours de ces années que sa vocation religieuse naquit et qu’elle se mit à rêver du Japon. Sortie du pensionnat en 1830, elle dut attendre 1832 pour obtenir de sa famille, non sans la désapprobation de sa mère, son entrée en religion au pensionnat de Langres.
Après son entrée à Langres, elle est envoyée en 1833 faire son noviciat à la maison-mère de Paris. Elle prend l’habit en 1834 pour devenir soeur Sainte-Mathilde ; un an plus tard, en 1835, elle fait sa profession de foi. Âgée de 21 ans, elle est envoyée comme enseignante dans plusieurs communautés du sud de la France, à Bagnols-sur-Cèze (1835), à Béziers (1838), puis à Sète (1841).
