III Expansion (1971-1973)
Dès 1971, la mission du Cameroun prend de l’ampleur. La congrégation est autorisée à ouvrir une deuxième communauté à Makénéné, au nord-est du pays. Si cette ville fait initialement partie du périmètre de la mission de Somo, Makénéné se distingue en étant habitée par la tribu Bamiléké, et non par la tribu Banen, comme dans le reste de la région. Cette différence culturelle conduit les Sœurs à envisager la création d’une communauté autonome dès 1969.
Trois religieuses s’installent à Makénéné. Comme à Somo, elles répondent aux besoins spécifiques en matière d’éducation, de santé et d’évangélisation. Un centre de formation pour jeunes filles est ouvert, une Sœur se voit confier la responsabilité du dispensaire de la ville, une aide pédagogique est apportée aux maîtres des écoles d’Etat, et des cours de catéchèse sont dispensés. Les religieuses sont soutenues par des laïcs européens, qui apportent leur aide par le biais d’associations. Ils participent au fonctionnement du centre de formation et du dispensaire.
Le début des années 1970 est également un tournant concernant la composition des communautés, puisque les premières Sœurs camerounaises entrent dans la congrégation. En septembre 1971, deux jeunes femmes prennent l’habit et entrent au noviciat. Les premières religieuses autochtones prononcent leurs vœux en 1973. Elles sont suivies par d’autres Camerounaises : en 1990, 7 religieuses et 4 novices autochtones font partie de l’Institut. En 2019, le Cameroun, devenu vice-province de l’Institut en 1976, compte 28 religieuses réparties en 6 communautés, dont la grande majorité est originaire de ce pays.