II Actions (1968-1970)
Quatre religieuses partent le 20 avril 1968 du port de Marseille pour se rendre au Cameroun. Les Sœurs Marguerite-Marie Carsana-Chiaradia, Regina Casado, Paul Lamotte et Claire Lesay sont respectivement italienne, espagnole et françaises. Elles arrivent à Somo le 9 mai, après plusieurs escales. Sœur Alphonse-Marie Loucheur, sœur de Monseigneur André Loucheur, récemment promu évêque de Bafia, les attend à leur arrivée. Le voyage en bateau leur permet d’apporter de nombreux bagages, contenant des objets issus de dons, notamment des élèves des écoles de la congrégation.
Dès leur arrivée, les membres de la mission de Somo prennent conscience des difficultés qui les attendent, qu’il s’agisse des maladies tropicales (malaria, fièvre jaune), du manque de moyens matériels et de la pauvreté de la population, ou encore des problèmes pour se déplacer. Les religieuses commencent à observer la population et son lieu de vie pour pouvoir proposer des actions adaptées, en accord avec Monseigneur Loucheur.
En matière d’éducation, les efforts sont concentrés en faveur des femmes. Un centre de formation féminine est ouvert, offrant des cours de culture générale, cuisine, couture, ménage, puériculture, catéchèse... En 1969, il accueille 35 jeunes filles qui pourront devenir animatrices rurales ou infirmières. En parallèle, des tournées en brousse sont organisées dans la cinquantaine de villages aux alentours de Somo. Les Sœurs y dispensent des cours ménagers et aident notamment à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Les maîtres d’école reçoivent aussi leur aide en matière de pédagogie.
La communauté agit également dans le domaine de la santé. Sœur Paul Lamotte, dentiste de formation, propose des soins dentaires, après avoir suivi une formation spécifique sur les maladies tropicales. Elle dispose d’un cabinet à Bafia et répond aux urgences à Somo.
La mission ayant notamment pour but l’évangélisation, les religieuses dispensent des leçons de catéchèse lors de leurs cours et de leurs tournées en brousse. Elles sont également responsables de la formation des maîtres d’école de Somo dans ce domaine, et prennent en charge des mouvements d’Action catholique pour les jeunes filles (Âmes vaillantes) et les femmes.