IV Difficultés (1902-1971)
Les lois contre les congrégations enseignantes sont douloureusement ressenties au début du XXe siècle. L’existence de l’Institut est défendue avec énergie. La supérieure générale, Mère Saint Henri Déruelle, va à Rome prendre conseil auprès de Pie X : « Il faut garder les œuvres, demeurer ferme au poste, abandonner ce qui n’est pas absolument nécessaire pour sauver l’essentiel ! ». 18 communautés et écoles françaises sont fermées.
Un procès est engagé pour faire valoir que l’Institut est aussi « hospitalier » : il possède un hospice à Saint-Antonin et des orphelinats à l’étranger. Il est gagné, mais la congrégation ne peut plus enseigner. Les classes gratuites de l’hôtel de Prunelet sont fermées. Le bâtiment est loué. Les classes gratuites ouvertes au rez-de-chaussée du noviciat sont aussi fermées. Le pensionnat de Jumilhac reçoit une notification de fermeture. Il essaime, avec ses « Sœurs Maîtresses » sécularisées, dans des appartements loués dans le 6ème arrondissement de Paris : il porte le nom de « Cours Dupanloup ». En 1918, il est à Auteuil, puis, en 1922, à Boulogne-sur-Seine. Vide de ses élèves, le pensionnat accueille de jeunes employées qui travaillent à Paris et des dames âgées en retraite.
Durant la première moitié du XXe siècle, temps de la sécularisation, la maison-mère reçoit les visites furtives des Sœurs « en civil ». Elle accueille les Sœurs du Nord de la France chassées par la Première Guerre mondiale.
Durant la première moitié du XXe siècle, temps de la sécularisation, la maison-mère reçoit les visites furtives des Sœurs « en civil ». Elle accueille les Sœurs du Nord de la France chassées par la Première Guerre mondiale.
Pour susciter des vocations, un musée des Missions est ouvert au numéro 6 de la rue de l’abbé Gégoire. Des objets rapportés des pays lointains où est implantée la congrégation (Japon, Malaisie…) y sont exposés.
En 1939, l’hôtel de Prunelet est rénové et aménagé en foyer d’étudiantes.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée, le noviciat est déplacé à Graulhet, près de Toulouse. Il revient à la maison-mère en 1945, où seule une communauté réduite réside. Lorsque Boulogne-sur-Seine est bombardé, en 1944, le Cours Dupanloup est fermé. Les élèves retournent à la maison-mère, où ils se cachent à la cave lors des bombardements.
Dans les années 1960, l’Institut est divisé en provinces. La maison-mère devient le siège du conseil provincial de France, mais le chapitre général vote, en 1971, pour que la maison généralice, lieu d’habitation de la supérieure générale et de son conseil, soit installée à Rome plutôt qu’à Paris.