II De l’hospice au pensionnat (1789-1878)
La Révolution française chasse les Sœurs de l’Hôtel-Dieu. Refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé en 1791, elles sont expulsées et dépossédées de leurs meubles. La plupart d’entre elles se réfugient à l’étranger. Seules deux Maîtresses restent à Liesse clandestinement. En 1792, le Directoire décide la réintégration de Sœur Drut au sein de l’hospice, ce que refuse la municipalité. Une pension lui est accordée, sans que l’on sache si elle l’a réellement perçue. C’est la sœur du curé constitutionnel, à qui a été confiée la gestion de l’Hôtel-Dieu, qui demande le retour des Maîtresses. En 1796, un bail est contracté entre les Sœurs Mandiette et Mariage et les administrateurs de l’Hôtel-Dieu, la municipalité décide du retour de Sœur Drut comme Sœur hospitalière et les classes sont rétablies. La maison est autorisée par décret impérial le 19 janvier 1811. Sœur Mandiette, victime de cosaques dans le cadre de la Campagne de France, décède peu après des suites de ses blessures, en 1814.
L’Hôtel-Dieu connaît une grande pauvreté au cours du XIXe siècle. Le pensionnat est transféré au « Cercle », une maison située place du presbytère, en 1867, tandis que l’école reste dans les bâtiments de l’hospice. Il est de nouveau déplacé en 1870 dans une maison appartenant aux Jésuites, rue Montcornet. Les Sœurs quittent l’Hôtel-Dieu en 1878. Leurs classes sont reprises par les Sœurs de Saint-Erme, aujourd’hui Sœurs de la Providence de la Pommeraye.