La guerre et ses destructions
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) est lourde de conséquences matérielles et psychologiques pour les communautés du Japon. Les Sœurs sont soumises à des contrôles stricts dès 1940, et les Sœurs irlandaises sont contraintes de rester à l’intérieur. La politique japonaise envers les étrangers se durcit brusquement après l’attaque de Pearl Harbor du Japon contre les États-Unis, le 7 décembre 1941.
Suite à ce bombardement, les Sœurs irlandaises, soit 14 religieuses, sont envoyées dans un camp d’internement, dans le quartier de Denenchofu (Tokyo). Des religieux franciscains et des missionnaires canadiennes y sont également emprisonnés. Soumises à de dures conditions de vie, les Sœurs internées ne sont libérées qu’en 1944.
Les bâtiments des communautés sont quant à eux gravement touchés par les bombardements de 1945. Les établissements de Tokyo (14 avril), Yokohama (29 mai), Shizuoka et Fukuoka (20 juin) sont détruits. Les cours dispensés par les Sœurs ne sont pas pour autant arrêtés. Les religieuses trouvent d’autres lieux où installer leurs écoles. L’école primaire de Yokohama, par exemple, est évacuée par la préfecture dans un temple bouddhiste du village de Yamada. Des baraques provisoires sont ensuite installées.