Informations biographiques
- Titre : Mère Espérance VARNEY (1788-1840)
- Description :
Née à Langres le 14 septembre 1788. Elève de Mère Liégault, elle entra au Noviciat en décembre 1806, immédiatement après la réorganisation de l’Institut, prit l’habit le 1er mai 1807 et fit profession le 2 juin 1808.
Aussitôt après sa profession, Mère de Fumel la choisit pour donner des leçons au Noviciat jusqu’en 1818. Mère Goulard l’envoya à Montauban où elle fut supérieure de 1820 à 1829. A cette date, elle revint à Paris comme 2e Assistante et Econome.
Le 9 septembre 1831, elle fut élue 13e Supérieure Générale de l’Institut, à la suite de la démission de Mère Domergue. Elle fut réélue en 1834, avec pour 2e Assistante Sœur François de Sales de Faudoas.
« Le principal événement du Généralat de Mère Espérance Varney fut la fondation de la Maison de Ham. Sur l’esplanade du château était une antique maison d’éducation, successivement dirigée par les Agnétines de Péronne, puis par les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. Le curé de Ham proposa au Conseil municipal de faire venir les Sœurs de Saint-Maur. La proposition agréée, fut acceptée par Mère Espérance. 6 Sœurs furent envoyées et le 14 février 1834 la nouvelle communauté ouvrait simultanément un pensionnat, un externat et une école primaire ».
En 1834, l’école communale de fille de la rue des Brodeurs, à Paris, fut confiée aux Sœurs de Saint-Maur et transférée dans leur Maison-Mère. A cette même époque, un projet de fusion avec les Sœurs de la Croix, de Saint-Quentin, échoua.
A la fin de l’année 1836, Mère Espérance Varney n’hésita pas à rappeler les Sœurs de la Maison de Saint-Maixent, fondée par la Père Barré, en 1683. Cette décision fut prise suite à un avis d’expulsion prononcé par « une Municipalité voltairienne ». « Désirant donner à la jeunesse une éducation moins cléricale, elle voulut récupérer les locaux octroyés à l’Institut en 1826, par ordonnance royale, pour ressusciter le Collège universitaire ».
« Mère Espérance Varney était, en ce siècle, la 1ère Supérieure générale qui n’eût pas fait partie de l’Institut avant la Révolution. Connaissant mal les anciennes Sœurs, elle voulait assouplir certaines coutumes pour le maintien desquelles ces Sœurs avaient souffert. Elle voulait réformer profondément les Constitutions et prépara même en grand secret son travail de remaniement. Sœur de Faudoas, son Assistante, consultée, l’en dissuada.
Le Supérieur M. Boudot, décida alors, pour les élections de 1837 de convoquer, en plus des électrices de Paris, les Supérieures des autres Maisons ». Non réélue, Mère Espérance fut envoyée à Bordeaux. Très malade, elle revint à Paris en 1839 où elle mourut le 26 février 1840.
- Référence bibliographique : GRÈZES de (Henri), Vie du révérend père Barré, Bar-le-Duc, Œuvre de Saint-Paul, [1892], p. 278-284.