Les Sœurs de l’EJNB

Le fondateur : Nicolas Barré

L’Institut des Sœurs de l’Enfant Jésus – Nicolas Barré (EJNB) est fondé au XVIIe siècle par le religieux Minime qui lui a laissé son nom, Nicolas Barré. Né en 1621 à Amiens, dans une famille de marchands merciers, il effectue sa scolarité dans cette même ville, sous la direction des Jésuites. À 19 ans, il entre chez les Minimes, l’ordre religieux créé par saint François de Paule et réputé pour son austérité. Il y exerce, entre autres, les fonctions de lecteur en philosophie et de professeur de théologie. Son souhait est que les enfants, filles et garçons, soient instruits, quelle que soit leur condition sociale. Pour cela, il décide de former des maîtres et maîtresses d’écoles gratuites dans des séminaires dédiés à la formation de ces enseignants. La première école, destinée à l’éducation des jeunes filles pauvres, est créée en 1662, à Sotteville-lès-Rouen, en Normandie. En parallèle, des jeunes femmes sont formées pour assurer l’instruction des enfants. Nicolas Barré décède en 1686, après avoir soutenu la création de nombreuses écoles et lieux de formation des enseignants, non sans avoir rencontré de nombreux obstacles. Il est béatifié en 1999.

Figure 1 - Nicolas Barré (1621-1686), fondateur des Sœurs de l'Enfant Jésus - Nicolas Barré

L’Institut : les Sœurs de l’Enfant Jésus – Nicolas Barré

Nicolas Barré est le fondateur d’un Institut, composé de deux branches, l’une féminine et l’autre masculine. Il rassemble des femmes et hommes se destinant à l’enseignement dans les écoles gratuites. Les Frères de l’Enfant Jésus disparaissent rapidement après leur création, au XVIIe siècle. Les « Filles des Écoles Charitables », quant à elles, sont d’abord présentes à Rouen, puis à Paris, dès la venue de Nicolas Barré à la capitale, en 1675. Leur action s’étend ensuite à l’ensemble de la France, où de nombreuses écoles créées dans les paroisses les appellent.

Après le décès de son fondateur, l’Institut se sépare en deux Instituts distincts, par la volonté des administrateurs de Paris et Rouen : les Sœurs de l’Enfant Jésus – Providence de Rouen et les Sœurs de l’Enfant Jésus – Nicolas Barré. Elles sont réunies en Fédération depuis 1970. La maison-mère des Sœurs de l’Enfant Jésus – Nicolas Barré est située à Paris, rue Saint-Maur (actuelle rue de l’abbé Grégoire). Nicolas Barré y crée un séminaire en 1678 pour y former les Filles des Écoles Charitables. Elles sont ainsi connues sous le nom de Dames de Saint-Maur. On les appelle également les Filles du père Barré, les Dames noires, les Maîtresses charitables, les Sœurs des écoles chrétiennes, ou encore les Filles de l’instruction. Ces femmes ne prononcent pas de vœux, et sont donc libres d’aller où leur mission les mène. L’Institut est supprimé lors de la Révolution française, mais est reformé dès le début du XIXe siècle. Son action s’étend à la Malaisie à partir de 1852. Aujourd’hui présentes sur tous les continents, les Sœurs de l’Enfant Jésus – Nicolas Barré sont reconnues comme congrégation religieuse par le Vatican depuis 1872. Leur action éducative est aujourd’hui encore perpétuée dans l’esprit insufflé par Nicolas Barré.

Figure 2 - La maison-mère des Sœurs de l'Enfant Jésus - Nicolas Barré à son achat par le fondateur (Archives des Sœurs de l’EJNB)

Pour en savoir plus…

Rendez-vous sur le site Internet de la congrégation et dans la rubrique Figures emblématiques du présent site. De nombreux ouvrages, consultables sur place, sont disponibles dans la bibliothèque du service d’archives.

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