Informations biographiques
- Titre : Mère Saint Laurent LIEGAULT (1764-1845)
- Description :
« Après la mort de la Mère Goulard, les vœux unanimes de l’Institut appelaient à la charge de Supérieure Générale, Mère Mir, Supérieure de la Maison de Toulouse… Soit par humilité, soit par attachement à la Maison qu’elle dirigeait, Mère Mir refusa absolument ».
Mère Liégault, Fondatrice et Supérieure de Maison de Langres fut donc élue le 22 février 1823, 11e Supérieure Générale de l’Institut.
Marie-Anne Liégault était née à Langres de parents de modeste condition, le 4 mars 1764. A peine achevait-elle sa 14e année qu’elle entrait au Noviciat de Saint-Maur et y recevait le nom de Sœur Saint Laurent. Elle fit profession en 1781. Envoyée successivement à Preuilly (1780), à Saint-Maixent (1783), à Blaye (1786), elle était à Bordeaux lorsqu’arriva la Révolution. Expulsée de Bordeaux, elle se réfugia à Paris et en 1794 retourna à Langres. Les questions politiques avaient profondément divisé sa famille qu’elle dut cesser de voir. Continuant à enseigner comme elle pouvait, elle vivait dans un grenier. En gagnant le cœur des enfants, Sœur Liégault sut s’attirer l’estime et la confiance des parents. Elle put ouvrir un pensionnat, mais était constamment surveillée par une sentinelle, car elle essayait d’aider les prêtres réfractaires. Dès que le Concordat eut rendu la paix religieuse à la France, elle fit approuver sa Maison par l’évêque de Dijon en 1804. En 1805, elle fut une des premières à répondre à l’appel de Mère Aldebert pour rassembler les Sœurs de l’Institut.
« Devenue Supérieure Générale, Mère Liégault accomplit des œuvres importantes pour l’Institut. La seule année 1823 compta 10 Professions et 15 vêtures. La même année vit la fondation de la Maison de Vassy ».
« Une acquisition importante de l’administration de Mère Liégault, fut (en 1824) celle de l’hôtel de Jumilhac, attenant aux bâtiments de la Maison-Mère et donnant sur la même rue». En 1826, fondation à Davenescourt et aussi à Montluçon.
Mal conseillée par plusieurs Supérieurs de l’Institut, Mère Liégault entreprit une visite des Maisons dans le but de connaître le sentiment général relativement à l’émission des vœux : elle aurait voulu que son Institut fût complètement lié à Dieu. Mais cette grave question n’avait été ni étudiée, ni préparée, ni expliquée aux intéressées. Ce fut un échec.
En 1826, Mère Liégault fut confirmée dans sa charge mais en 1829, elle exprima catégoriquement son refus d’un nouveau mandat. Elle fut envoyée à Langres et « l’accueil qui lui fut fait est indescriptible ».
Rappelée à la Maison-Mère en 1841, elle y finit ses jours dans la retraite et la prière et mourut le 9 octobre 1845.
- Référence bibliographique : GRÈZES de (Henri), Vie du révérend père Barré, Bar-le-Duc, Œuvre de Saint-Paul, [1892], p. 156-160 et 259-273.