Mère Catherine DE BOSREDON (1689-1761)

Informations biographiques

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  • Titre : Mère Catherine DE BOSREDON (1689-1761)
    • Description :

      Née le 27 novembre 1689 au château de Bosbières, en Auvergne, d’une famille de haute et ancienne noblesse, elle était une des 10 enfants de Gabriel de Bosredon et de Gilberte du Plantadis. Une de ses tantes fut religieuse et maîtresse générale des classes à Saint-Cyr. Jeune encore, elle y fut envoyée par ses parents. Désireuse de se consacrer à Dieu, c’est vers les Maîtresses charitables, qu’elle avait peut-être connues tout enfant, qu’elle se tourna.

      En 1705, elle entrait au Noviciat, puis remplit avec succès les différents emplois qui lui furent confiés par les Supérieurs. En 1715, elle est Maîtresse des Novices et Assistante de la Mère de Lamarre à laquelle elle succéda en 1719 comme 5e Supérieure Générale de l’Institut.

      D’une santé délicate, mais d’un caractère entreprenant, tempéré par une grande humilité, Mère de Bosredon sut perfectionner l’organisation primitive des Ecoles Charitables, sans en altérer les bases essentielles. Sa longue administration (42 ans), ses travaux, son énergie achevèrent de consolider l’œuvre du Père Barré. Faut-il ajouter qu’elle fut toujours soumise d’esprit et de cœur aux enseignements de l’Eglise catholique, préservant l’Institut des erreurs du Jansénisme ?

      Du vivant même de M. Tiberge, elle avait acquis en son nom et de ses propres deniers une maison sise à côté d’une de celles qu’avait acquise M. Tiberge, dans la rue Saint-Maur. En juin 1733, sur les plans qu’elle avait elle-même dressés, elle entreprit de faire réunir les différents corps de logis, de leur donner une façade unie sur la rue et de les rehausser sur 4 étages. Enfin, elle entreprit la construction de la chapelle sur le jardin de la petite maison Champié acquise en 1709.

      Plus douloureusement, elle eut à vivre les problèmes des maisons du Midi (Languedoc et Provence) qui ne prétendaient pas envoyer leurs novices à Paris ni même à Nîmes !! Elle ne put empêcher la séparation de la maison de Toulon qui dura un siècle.

      En 1741, elle fit imprimer le livre des Constitutions rédigées par M. Tiberge, reproduisant à peu de chose près les Statuts et règlements publiés par le Père Barré en 1685. A ces Constitutions, elle ajouta un chapitre relatif à la tenue des classes et aux méthodes d’enseignement.

      Soucieuse de l’avenir temporel de l’Institut, elle fit maintes démarches pour assurer à la Congrégation (non encore reconnue) la possession de ses biens. En 1747, elle cédait la propriété de ses biens aux Ecoles Charitables à la condition qu’une reconnaissance officielle vînt les rendre capables de recevoir et de posséder. En quelques jours, elle fut emportée et mourut le 14 avril 1761.

      Elle avait fondé Sète, Avranches, Rians, Macon, Moy, Saint-Claude, Givry, Arles, Estavayer (Suisse), Blaye.

      • Référence bibliographique : GRÈZES de (Henri), Vie du révérend père Barré, Bar-le-Duc, Œuvre de Saint-Paul, [1892], p. 38-61

Citer ce document

“Mère Catherine DE BOSREDON (1689-1761),” Archives des Sœurs de l'Enfant Jésus-Nicolas Barré, consulté le 24 avril 2024, https://archives-ejnb.org/items/show/44.

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