Informations biographiques
- Titre : Mère Anne DE CROZES
- Description :
Nous possédons peu de renseignements.
Nous trouvons son nom dans la nomenclature des Supérieures de la Maison de Saint-Maur : « 1696 - Sœur de Crozes».
Elle est connue à cette date pour avoir signé les quittances de la rente annuelle servie aux Ecoles de Paris par M. de Grainville, de Rouen (archives départementales de la Seine-Maritime).
Elle fut nommée par M. de Montigny Supérieure de la Maison-Mère, dans le courant de l’année 1695.
« Ce qu’il y a de plus saillant dans le Règlement supplémentaire, comme, du reste dans toute la correspondance de M. de Montigny, c’est qu’il est toujours parlé du Supérieur et jamais de la Supérieure générale. Le rôle de celle-ci semble complètement effacé, en ce qui concerne l’administration extérieure ; à tel point qu’on est en droit de se demander s’il y avait alors réellement une Supérieure générale. Par la scrupuleuse application d’un conseil du Père Barré, les Supérieures de la Maison-Mère étaient changées toutes les années comme la plupart des Supérieures locales...
En réalité, le P. Barré avait ainsi disposé les choses : le Supérieur était tout. On s’explique facilement cette façon d’agir du sage fondateur. Au commencement lui seul savait parfaitement ce qu’il voulait faire ; et il ne pouvait s’en remettre à des personnes dont il n’avait pas eu le temps d’éprouver la persévérance et les capacités. Son petit troupeau à peine formé, il le dispersait au loin ; lui seul demeurait, comme le centre de l’unité, comme l’autorité indiscutable. En cela, comme en tout le reste, ses successeurs immédiats crurent devoir se conformer à sa conduite.
M. de Montigny paraît cependant avoir laissé beaucoup plus d’initiative à la T.H.M. de Crozes, qu’il avait nommée Supérieure de la Maison-Mère, dans le courant de l’année 1695. Nous ne trouvons nulle part qu’il l’ait changée après un an ou deux de supériorité, comme il avait fait pour les précédentes. Aussi est-elle considérée par la tradition de l’Institut comme la deuxième Supérieure générale. (à la même époque, la Maîtresse des Novices était la Mère de Martinmesnil).
Ce ne sera bien, toutefois, qu’à partir de 1719, qu’on verra la Supérieure générale prendre ostensiblement en mains les rênes de l’administration extérieure ».
- Référence bibliographique : GRÈZES de (Henri), Vie du révérend père Barré, Bar-le-Duc, Œuvre de Saint-Paul, [1892], p. 358-359.