Introduction

Carte de la région

La Mandchourie a été, au XIXe et au début du XXe siècle, une région d’une importance géopolitique majeure pour les Chinois, les Japonais et les Russes. A la suite de la guerre russo-japonaise (1904-1905), la province est devenue japonaise. Cette domination nippone s’est poursuivie durant de nombreuses années, malgré la création de la République de Chine en 1911. Après la Première Guerre mondiale, un ancien bandit du nom de Zhang Zuoling a rendu la péninsule indépendante. Cette prise de pouvoir contestée a conduit au retour au pouvoir des japonais, à partir de 1931. Le 18 septembre, une portion de chemin de fer de la ville de Moukden a été détruite lors d’un attentat. Cet évènement a servi de prétexte aux Japonais pour justifier l’invasion de la Mandchourie (ou Liaoning) puis celle de la province du Jehol. Ces deux provinces sont devenues officiellement, en 1934,  le Mandchoukouo, un état vassal de l’empire japonais.

Une fois la Mandchourie conquise, plusieurs centaines de milliers de colons y ont été envoyés par les autorités japonaises. Afin de pouvoir éduquer les Japonais qui ont débarqué en nombre, le Révérend Père Patrouilleau[1], missionnaire des Missions Etrangères de Paris à Moukden, connaissant les méthodes et la grande compétence des sœurs, décida de les appeler, en 1932. Sans succès... En septembre 1935, il renouvela son appel, conseillé par Mgr Jean-Marie BLOIS[2], vicaire apostolique de Moukden, appuyé par d’anciennes élèves des sœurs au Japon, qui avaient déménagé en Mandchourie. L’envoi des sœurs à Mukden, capitale de la province de  Mandchourie, fut alors accepté par la Mère Sainte Marguerite-Marie Delbecq. 

[1] https://irfa.paris/missionnaire/3331/

[2] https://irfa.paris/missionnaire/2861/