III Renaissance (1806-1901)

decret_approbation_1811_1E1-2_v2.pdf

Copie du décret d'approbation de l'Institut par Napoléon Bonaparte (1811, archives des Sœurs de l'EJNB, 1 E 1-2)


Napoléon Bonaparte, premier consul, signe en 1801 le Concordat avec le pape Pie VII, rétablissant la paix religieuse. Encouragées par Mère Aldebert, trop âgée et infirme pour regagner Paris, les Sœurs restées à Paris commencent les démarches pour obtenir le rétablissement de l’Institut. Sœur Saint Paul Carré est alors l’assistante de la supérieure générale, restée cachée à la capitale. Elle est aidée dans son action par M. de Gérando, secrétaire du ministre de l’Intérieur, et l’abbé Jauffret, vicaire général de la grande Aumônerie de Napoléon. Ce dernier obtient l’appui de Madame Laëtitia, mère de l’Empereur. En 1806, l’Institut est rétabli par décret de Napoléon Bonaparte, alors empereur.

Après de multiples démarches, les neveux de Sœur Ménétrier restituent la maison-mère. En mars 1807, après d’indispensables réparations durant plusieurs mois, un petit groupe de Sœurs revient dans les locaux. Le 19 janvier 1811, l’existence de l’Institut et ses statuts sont approuvés par décret impérial.

donation_soeur_menetrier_1M41-23_v2.pdf

Acte de donation du bâtiment situé au n°8 rue Saint-Maur de la Sœur Ménétrier aux Dames de Saint-Maur (1806, archives des Sœurs de l'EJNB, 1 M 41-23)

jumilhac_acte_vente_1824_1M41-25_v2.pdf

Acte de vente de l'hôtel de Jumilhac, situé au n°12 de la rue Saint-Maur (1824, archives des Sœurs de l'EJNB, 1 M 41-25)

En 1824, l’hôtel de Jumilhac, qui jouxte la maison-mère (numéro 12 de la rue Saint-Maur), est acheté, et un pensionnat pour jeunes filles y est installé. La comtesse de Ségur vient y voir ses petites-filles, Camille et Madeleine, héroïnes de son livre Les Petites filles modèles. Un étage est loué à l’écrivain américain James Fenimore Cooper, qui y rédige son roman Le Dernier des Mohicans. Un autre célèbre écrivain américain, Walter Scott, y est reçu, ce qui vaut à Jumilhac de figurer dans le Guide des Américains à Paris !              

En 1855, c’est l’hôtel de Prunelet, situé rue de Sèvres, qui est racheté. Des écoles gratuites sont installées au rez-de-chaussée, et les étages sont loués.              

Mère de Faudoas, 14e supérieure générale, sollicite du pape Pie IX, dès 1866, l’approbation de l’Institut, à condition d’entrer dans le cadre de la vie religieuse. Une approbation ad experimentum est donnée aux Constitutions. Elle devient définitive en 1887. Selon le droit canon, le noviciat devrait alors avoir un logement indépendant. Il est construit entre 1887 et 1888.              

Entre 1893 et 1895, une grande chapelle est bâtie, dédiée à Notre-Dame-de-Toute-Grâce, comme l’église de Nigeon où, le 31 Janvier 1642, le Père Barré fait profession.

pensionnat_jumilhac_1880_414_v3.jpg

Photographie d'élèves du pensionnat de Jumilhac en récréation (1880, archives des Sœurs de l'EJNB, n°414)